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Fred Forest - EXPOSITION NYC 2018 | ||
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ACTIONS
Pratique intégrant différents événements de caractère social et l’utilisation de médias variés. SAO PAULO – octobre 1973 Art et Communication - 12ème Biennale de Sao Paulo Il faut resituer cette action dans le contexte des années 1973, où le Brésil est dirigé d’une main de fer par une junte militaire. La provocation de l’artiste consistera à vouloir, en utilisant les massmédia, créer des "espaces" de liberté dans la presse et de libre expression dans la rue. Il se trouvera bien entendu très vite confronté aux menaces brutales d’un régime policier dont il réussira, grâce à la complicité active des journalistes brésiliens sur place à contourner les interdictions. Son statut, à la fois d’artiste invité et d’étranger, lui conférant une certaine marge d’action. Aidé par les circonstances, il réussira ainsi à créer un événement critique de dimension internationale, relayé par les journaux du monde entier, mettant en cause le régime politique militaire de l’époque. Il faut noter chez Forest, une fois de plus, un sens inné de l’événement, sa parfaite connaissance du fonctionnement et des… dysfonctionnements des rouages de l’information, un moral, une énergie, une radicalité, et une imagination pratique, rompus à toute épreuve. Pour lui le " happening " socio-politique comme la contestation n’ont de sens que dans le relais de la grande information. Si par certains côtés la pratique artistique de l’art sociologique rejoint la démarche dada ou situationniste, elle revêt sur le terrain une tout autre dimension, de par sa confrontation directe aux pouvoirs en place, comme de son retentissement social à travers les relais de la grande information. De fait, sa force et sa capacité critiques sont sans commune mesure avec les pratiques d’artistes tels que, Buren ou Hans Haacke, dont le " militantisme " de chambre porté au pinacle par les milieux de l’art contemporain, ne sont en fait que des simulacres et des thérapies à usage interne pour un micro-milieu destinés à satisfaire sa bonne conscience... TERRITOIRE DU M2, ANSERVILLE - 1980 Lieu physique d’échanges interactifs, élaboré à partir de la notion de réseau, de communication et de simulation, où des personnes physiques, sur place ou à distance (par voie postale, téléphone, fax, citizen band ou radio-amateur) engagent différents types de relationnel…en occupant sur place physiquement ou d’une façon virtuelle une parcelle de M2. Ce projet s’inscrit dans la suite logique de l’action du mètre carré artistique dont il en constitue en quelque sorte un territoire, à la fois virtuel et cependant matérialisé, à cinquante kilomètres au nord-ouest de Paris. Il ne s’agit donc pas d’un lieu de pure fiction mais d’un lieu véritablement réel que Fred Forest, sur une durée de vingt ans a mis en forme, agencé, équipé… en en concevant et en en perfectionnant, au fur et à mesure, la forme et le système. L’artiste a construit là un outil qui répondait avec pertinence à une nouvelle forme d’activité artistique. Un peu comme si un peintre, un jour, inventait les pinceaux, la toile et les couleurs, avant que la peinture comme moyen d’expression artistique n’existe… précisément pour pouvoir en faire ! Jeu de communication et de simulation, le projet du Territoire se donne comme une œuvre collaborative complexe dont les niveaux de sens et d’interventions sont multiples. FIAC 1984 Médias en Partage
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