Fred Forest


L'OEUVRE ET SON CONTEXTE

" Parcelle/Réseau " est une oeuvre d'art électronique réalisée par Fred Forest en Septembre 1996. De nature graphique et plastique elle est traduite en un certain nombre de pixels . Elle est conçue pour un affichage en 16,7 millions de couleurs à la résolution 1280X1024 (avec 4 MO de VRAM). Par la fixité même de son image et son étrange lumière, elle évoque l'imaginaire sans limites des réseaux, leur invisibilité de fait, la dynamique irresistible des flux qui les traversent. Et pour ceux qui savoir voir au-dessous de la surface de la peau elle pose, bien sûr, encore et toujours, la question de notre rapport au monde. La question de notre rapport au monde à ce moment précis où les électrons deviennent si importans dans la conduite de nos vies.

Elle est visualisée sur écran cathodique selon une échelle que chacun choisit en fonction de son pouvoir d'achat et, bien entendu, de sa relation au nombre d'or.

Authentifiée par Maître Binoche, commissaire-priseur, cette oeuvre devient la propriété du collectionneur-acquéreur le plus offrant. A l'issue de l'enchère il reçoit de Maître Binoche sous enveloppe scellée, signée par l'artiste, le code secret permettant d'en avoir un accès exclusif sur l'Internet.

Par le passé Maître Binoche, connu pour son interêt personnel pour l'art contemporain,avait déjà collaboré avec l'artiste pour la mise en vente aux enchères d'un « Vidéo-portrait » d'un collectionneur en temps réel (1974), »le Métre carré artistique »(1978), » l'Oeuvre perdue »(1990). Chacune de ses ventes ayant constitué en soi un événement largement repris par la presse.

L'oeuvre « Parcelle/Réseau », mise en vente, participe à la pratique de l'artiste dans la suite logique de son action le « Territoire », puis le « Territoire des Réseaux » présenté en Février 96 à la Galerie Pierre Nouvion de Monaco dans le cadre d'Imagina. Un site qui se visite encore aujourd'hui: http://www.monaco.mc/exhib/territories

Cette nouvelle oeuvre de Fred Forest constitue visuellement, en soi, une représentaqtion intrinséque des nouveaux « paysages » virtuels auxquels les technologies de l'informatique nous font désormais accéder

Anticipant sur une évolution inévitable des pratiques artistiques,du droit et du commerce de l'art, Fred Forest non sans provocation, abandonne ses droits d'auteur au profit de l'acquéreur, rendu libre d'en commercialiser la diffusion à son propre profit. Cette provocation a le mérite, non seulement de poser la question des formes de création liées aux nouvelles technologies de communication, mais aussi de suggérer de nouvelles pratiques économiques et de diffusion de l'art. En quelque sorte: un marché de l'art qui reste entièrement à inventer au seuil du XXIéme siècle...





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