"INTERNET POUR APPRENDRE, INTERNET POUR COMPRENDRE,
INTERNET POUR CREER ET SE COMPRENDRE !"
UNE REGLE D'OR, QUI CONSTITUE LA PHILOSOPHIE MEME DU PROJET PROPOSE
ICI.
Lisez la presse, écoutez la radio: l'heure est à la décentralisation.
C'est les régions qui vont donner maintenant le ton ! Fred
Forest qui anticipe toujours est plus que jamais présent sur le réseau
pour cette sixième édition. Il a choisi d'aller planter sa tente
au milieu du campus de France qui compte le plus grand nombre d'étudiants
en informatique, en nano technologies, en intelligence artificielle...
Depuis février 2003, Fred
Forest, l'artiste français de l'Internet et des nouveaux médias,
a établi ses quartiers à Grenoble. Pour s'y rendre, il a fait
transporter son corps par TGV et ses valises par Internet. Il les a fait transporter
à Grenoble, quai de France, où il y réside désormais
! Sa présence, dans une ville dédiée essentiellement à
la recherche en matière de nouvelles technologies de communication, une
ville dont la population des moins de 25 ans est majoritaire, ne pouvait pas
manquer de susciter, chez lui, un impérieux désir. Celui que cette
année la participation de la région de Grenoble à la "Fête
de l'Internet" soit dans l'idéal, massive, significative et... le
moins institutionnelle possible ! Ce qui ne veut pas dire, pour autant, qu'elle
ne soit pas, en même temps, justement, "intelligente", "créative"
et "festive". Bien au contraire. Mais il faut être patient et
travailler toujours avec la dimension du temps. Ce qui compte, c'est la volonté
de faire changer les choses, de penser et d'agir autrement.
Si Fred Forest a
gagné ses galons comme un artiste créatif, voire quelques fois
même provocateur (1), il n'en est pas moins, aussi, un universitaire,
un théoricien et un pédagogue des sciences de l'information et
de l'art (2). Après avoir obtenu un doctorat d'Etat en Sorbonne, il a
enseigné, tour à tour, dans des écoles d'art nationales,
puis dans des universités françaises et étrangères.
Il est convaincu que la pédagogie est elle-même une forme d'art,
si l'on peut dire, qui demande certainement à l'enseignant une forte
capacité de méthode et de curiosité, mais aussi une bonne
dose de créativité. Une créativité sans laquelle,
selon lui, la méthode risque très vite, comme on le constate trop
souvent, de devenir l'alibi des pires routines.
Il est convaincu aussi qu'Internet va changer la face du monde, et que c'est
ni Georges Bush, ni Sadam Hussein, ni encore moins, Oussama Ben Laden, qui pourront
s'y opposer, quelque soit la folie des hommes. Un artiste doit toujours rester
optimiste dans les conjonctures les plus sombres, car sans la foi du meilleur,
l'utopie n'a jamais aucune chance de s'instaurer comme une réalité
tangible. Le rôle social et politique des artistes c'est justement d'y
travailler.
Dans le projet qu'il a mis sur pied à Grenoble pour la Fête de
l'Internet, il s'est appuyé sur des partenaires et des structures locales
particulièrement dynamiques (3). Son action constitue d'ailleurs un test
pour une région riche de potentiel technologique et de matière
grise, mais dont il est clair que certains des acteurs n'ont pas toujours su
être à la hauteur des ambitions affichées pour en tirer
le meilleur parti.
Depuis la création de la Fête de l'Internet en 1998, Fred
Forest, membre de l'AFI (Association Française de l'Internet) se
manifeste comme une des figures actives de cette manifestation. Dans ce contexte,
chaque année, il a réalisé des actions personnelles spectaculaires
(4). Des actions fortement médiatisées, véhiculant toujours
une charge symbolique, privilégiant le sens sur l'effet. C'est pourquoi
il n'est pas abusif de nommer ici cette rubrique "philosophie de l'action",
car l'art n'est pas autre chose que de la philosophie en actes, de la philosophie
en gestes, de la philosophie, pour ainsi dire, incarnée dans du mouvement
et, aujourd’hui, certainement, dans du flux, comme dans celui d'Internet.
Cette année Fred
Forest change de façon radicale son fusil d'épaule. Compte
tenu du thème général retenu cette année, "
Oui, pourquoi pas vous ? Pourquoi pas moi ? ", Il s'efface derrière
la majorité silencieuse des internautes potentiels, pour les inviter
à se familiariser d'une façon ludique aux usages de l'Internet.
Il faut dire que c'est dans un esprit semblable et dans cette direction que
l'artiste a commencé par développer sa pratique, et cela dès
les années 70 (5) ... Avant même qu'Internet n'existe, sous sa
forme actuelle, il a expérimenté avec succès des actions
de participation des publics à travers les moyens de communication de
masse (6).
Comme Joseph Beuys, mais à sa façon, Fred
Forest privilégie le concept de "sculpture sociale", c'est
ainsi qu'il a réussi, après tout juste deux semaines de présence
dans sa ville d'adoption, Grenoble, le vrai tour de force de réunir autour
de lui des partenaires motivés, afin d'inventer avec eux, en 2003, une
" Fête de l'Internet " et du numérique significative.
Une Fête qui passe cette année à la vitesse supérieure,
valorisant dans cette région le vivier de recherche qu'elle représente,
et possède, en matière de nouvelles technologies. Une manifestation
"festive" en adéquation avec le potentiel et l'image d'une
ville qui sait honorer son passé, mais qui regarde désormais résolument
vers l'avenir. Vers son avenir !
"Pourquoi pas vous ?"
Le propos de ceux qui ont mis en place à l'origine le
concept de " Fête de l'Internet" (7) a toujours été
de prôner qu'il fallait, de façon simple, pédagogique et
ludique, informer les français des pratiques et des usages multiples
de ce media véritablement révolutionnaire. Cela afin d'en généraliser
l'utilisation pour le plus grand nombre et pour le plus grand bien !
Dans le droit fil de cet objectif et de cette ligne de pensée,
les grenoblois, cette année, vont pouvoir faire d'une pierre deux coups
!
- Premièrement, entre le 17 et 23 mars 2003, ils vont
pouvoir s'initier aux utilisations premières de cet outil qu'il faut
démythifier (8).
- Deuxièmement, ils pourront donner à cette occasion
toute la mesure de leur créativité, de leur humour, de leur distanciation
critique, en participant à un mon concours (il n'y a rien à gagner
!, sinon du plaisir pour soi-même et à donner aux autres) dont
le thème sera précisément : " Pourquoi pas moi sur
Internet ? "
Les conditions mêmes de participation à ce jeu
simple, graphique ou scriptural, font que tout le monde (internautes aguerris,
néophytes ou
non internautes) va pouvoir s'impliquer, participer et s'exprimer sans complexe
! Pour pouvoir le faire, il n'est pas indispensable, en effet, d'être
un " petit " génie en informatique, manipulant savamment l'ordinateur,
mais, uniquement, d'avoir de la conviction, quelques idées et le goût
de la participation !
Les deux façons de participer
:
Sur une feuille de papier format A4, positionnée dans
le sens de la hauteur ou de la largeur, vous réalisez un dessin, une
peinture, un collage, une recherche typo, ou bien vous collez une photo prise
par vous, ou bien encore vous écrivez un poème, un proverbe, une
réflexion, un conseil sur ce thème, toujours omniprésent
de : Pourquoi pas moi sur Internet ? Au verso de cette feuille vous indiquez
éventuellement un titre, votre nom, votre adresse, ou tout simplement
la mention : " anonyme".
Tous les envois sont reçus par voie postale à
l'adresse suivante : " Fête de l'Internet ", QUAI DES CLIQUES,
place Saint-Laurent, 38000 Grenoble. Ils sont mis en ligne, au fur et à
mesure de leur arrivée, sur notre site. Mais attention, si vous êtes
performant en informatique, vous pouvez aussi bien nous adresser directement
votre participation par Internet en fichier attaché à l'adresse
électronique suivante : internetenfete@free.fr
Condition obligée : dans cette option, votre document ne pèsera pas plus de 500 KO !
Et, aussi, une troisième façon d'y participer,
en se rendant du 17 au 23 mars, à pied, en vélo ou en téléphérique,
Quai des Cliques, à La Casemate, place Saint Laurent, pour expérimenter
"physiquement" Internet sur une vingtaine d'ordinateurs, mis à
votre disposition pour créer une oeuvre "inoubliable" (tout
au moins par vous-même), qui ira rejoindre les cimaises du musée
de l'Internet. Le premier musée électronique, planétaire
et du Web de Grenoble, qui, de surcroît, n'aura pas coûter un seul
euro aux contribuables ! :-) cpatiboça ?
Trois envois retenus par un jury , au sein duquel, ne participeront,
ni concours, ni Zidane, ni aucun chef de la cuisine française, seront
publiés par la presse mondiale... si jamais celle-ci le veut bien (?).
Le "Financial Time", "Le Monde" et bien sûr, "Le
Petit Bulletin", sont l'objet d'une attention particulière visant
à cet objectif. Notre équipe de lobbying est déjà
sur le terrain, avec un porte-avion, trois vedettes et une unité de marines,
qui croisent, tout à tour, sur l'Isère, la Seine et la baie de
New York.
Les documents ne seront pas restitués à leurs
auteurs, et ne seront pas mis en ligne : les envois injurieux, diffamatoires
ou portant atteinte aux bonnes moeurs. Qu'on se le dise !