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Les courriers de Richard Rodriguez

 

Cliquez sur le lien et l'article s'affichera ci-dessous.

- RESISTANCE 2: 17 mai 2003,
- RESISTANCE 1: 25 avril 2003,
- A l'attention de Monsieur le Président Bruno Racine, Centre Pompidou : 22 avril 2003,
- A l'attention de Monsieur le Président Bruno Racine, Centre Pompidou : 21 février 2003,
- A l'attention de Monsieur Michel Guerrin, Le Monde : 15 février 2003,
- Lettre à l'attention de Monsieur Philippe Régnier, directeur de la Rédaction Le Journal des Arts : 31 janvier 2003) ,
- Louise Bourgeois au Palais de Tokyo : 10 février 2003,
- Picasso barbouillé : 25 octobre 2002,


Lettre à l'attention de Monsieur le Président Bruno Racine

par Richard Rodriguez

Paris, le 21 Février 2003

Centre Pompidou

A l'attention de Monsieur le Président Bruno Racine

Monsieur le Président,

 

Vous avez, sans doute, dû trouver quelque peu excessifs les termes de mon courrier au

journaliste du Monde, Michel Guerrin, mettant en cause le responsable de votre département "Photographies ", dont je me refuse de citer le nom.

Permettez-moi de vous relater, à cet égard, ma malheureuse expérience personnelle avec ce "responsable" et, d'après ce que j'ai appris depuis, je ne suis guère un cas isolé.

J'ai réalisé, en 1985, une exceptionnelle édition, limitée à trente exemplaires, d'un très beau portrait photographique, de 1954, de l'important artiste allemand Joseph Beuys par le célèbre photographe Willy Maywa1d, qui fut son ami de jeunesse.

Ces deux artistes ayant tragiquement disparu, quelques mois après la réalisation de cette édition, j'eu envie, pour leur rendre hommage, d'offrir un exemplaire de cette photographie au Centre Pompidou.

Les services du Centre Pompidou me conseillant alors, pour ce faire, de me mettre en rapport avec le responsable du dudit département, je lui adressais un courrier circonstancié lui expliquant les raisons de ma démarche et lui exprimant mon souhait de le rencontrer à cet effet.

Ne recevant aucune réponse, après plusieurs semaines, je tentais de le contacter téléphoniquement, à diverses reprises, sans plus de succès; sa secrétaire m'indiquant régulièrement lui avoir bien communiqué mes messages mais qu'il déclarait être très occupé.

Plus d'un an après, invité à un dîner de vernissage dans une galerie parisienne, j'y rencontrais ledit responsable à qui je fis part de mon plaisir de pouvoir enfin faire sa connaissance et je lui exposais, à nouveau, les raisons de ma démarche qu'il semblait ignorer:

Moi: " Je souhaitais depuis longtemps vous rencontrer pour offrir au Centre Pompidou une photographie de Willy Maywald... "

Lui: " Willy Maywald ? Ah 1 c'est un photographe très médiocre... "

Moi: " Mais, il s'agit là d'un très beau portrait de jeunesse de Joseph Beuys qui vient de disparaître... "

Lui: "Ne me parlez pas de Joseph Beuys, c'est un artiste exécrable !... "

Je fus, tout comme l'assistance présente à ce dîner, absolument estomaqué par le ton si péremptoire de ses propos, qui mit ainsi un frein brutal à mon naïf élan de générosité.

En 1999, ayant appris par Christian Bouqueret, qui devait rédiger le catalogue, qu'une exposition de Germaine Krull devait avoir lieu fin 2000, je proposais, sur son conseil, au même responsable dudit département, de prêter deux très beaux et inédits " vintages " de cette photographe.

Non seulement il me répondit qu'il n'exposerait pas de photographies prêtées par des particuliers, argumentant qu'il s'agissait là d'une exposition orchestrée par la famille de l'artiste "clef en main" provenant d'Allemagne, mais de plus, à mon grand étonnement, il ne voulu même pas que je les lui montre, et ce, contrairement à l'intérêt de ladite famille qui aurait certainement souhaité recueillir toutes documentations utiles sur des œuvres inédites.

Quelle ne fut pas ma déception de constater lors de l'exposition que, d'une part, des prêts de

collectionneurs privés y figuraient pourtant bien contrairement à ces déclarations, mais que, d'autre part, y étaient exposés des retirages récents de photographies de moindre intérêt, artistique et historique, que les miennes; sans parler qu'aucun catalogue en langue française ne fut publié pour cette première rétrospective de Germaine Krull dans un musée parisien..

Il s'agit là de deux regrettables exemples personnels "d'incommunicabilité" avec ce "responsable ", sachant, de source sûre, qu'il y en eut, par ailleurs, de multiples autres, durant toutes ces années, dont furent victimes de nombreuses personnes ( artistes, marchands, collectionneurs et, même, conservateurs ), et non des moindres.

En effet, ce Monsieur qui, non seulement, prétend, à qui veut l'entendre, ne pas aimer la photographie, déteste, encore plus, l'art contemporain.

C'est ainsi que, dans les années 80 et 90, à une époque où la photographie contemporaine était d'un prix très abordable, n'étant pas encore la proie du marché spéculatif, le Centre Pompidou est passé à côté d'innombrables opportunités pour enrichir, à moindre coût, sa collection dans ce domaine, à cause du désintérêt ouvertement manifesté par son " responsable" !

Alors, permettez-nous de légitimement nous interroger: pour quelles mystérieuses raisons ce si contestable " responsable de la photographie" semble être, au sein du Centre Pompidou, plus important et plus influant que son Directeur et, même, que son Président, pour demeurer aussi fixement à son poste ( depuis la création de son département) et ce malgré les permutations de tous les autres responsables de départements et les divers changements de Direction et de Présidence qui sont intervenus depuis lors?

N'existe t'il donc pas d'autres meilleurs spécialistes de la photographie en France?

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les plus respectueux.

Richard Rodriguez



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