Collectif le GIGA :
Guerilla Internet Groupe Art | |
Les courriers de Richard Rodriguez
Cliquez sur le lien et l'article s'affichera ci-dessous.
- RESISTANCE 2: 17 mai 2003,
RESISTANCE 2par Richard Rodriguez " La culture est devenue un grand commerce, plus du tout une aventure humaine " (Pierre Clémenti) La Presse se fait l'écho de la récente attaque en règle des Etats-Unis contre l'exception culturelle européenne. Notre Ministre de la Culture a beau jeu de s'en offusquer lui qui, lorsqu'il était Président du Centre Pompidou, a déroulé le tapis rouge et remis, dans les locaux parisiens d'une des plus importantes sociétés de ventes aux enchères Anglo-Saxonnes, la Légion d'Honneur à l'un des principaux héraut du mercantilisme culturel américain, le célèbre artiste Jeff Koons, chantre, par excellence, de l'assimilation de l'œuvre d'art à un vulgaire produit manufacturé de consommation ! - Qu'ont donc fait, sous sa Présidence, les conservateurs du Centre Pompidou pour défendre notre exception culturelle sinon de transformer notre prestigieux Musée d'Art Moderne en simple vitrine du marché spéculatif anglo-saxon ? ! Qu'a donc entrepris l'un de nos plus éminents industriels et collectionneurs nationaux, propriétaire de ladite société de ventes anglo-saxonne, pour promouvoir nos artistes contemporains sur le marché international, sinon d'avoir, jusqu'à présent soutenu principalement au travers de sa société de ventes, ledit marché spéculatif anglo-saxon aux dépens de la notoriété internationale de nos artistes nationaux ! Que fait notre autre éminent capitaine d'industrie du luxe et également grand collectionneur, sinon de se faire l'apôtre de ce mercantilisme culturel " de bas étage" en confiant à l'artiste Japonais Takashi Murakami, fervent adepte d'un art purement mercantile, le soin de " relooker " les produits d'une de ses célèbres marques de maroquinerie ! En retour, cet altiste Japonais, qui a eu droit à une importante rétrospective organisée par la Fondation Culturelle d'une de nos, non moins fameuses, marques nationales de joaillerie, expose, dans une galerie parisienne, des tableaux reproduisant le sigle de la marque de maroquinerie susvisée ! Où est donc la place de nos créateurs nationaux au milieu de tout ce "salmigondis" artistique bassement mercantile? Qu'elle est la part de responsabilité de nos trop influents décideurs culturels, publics et privés, dans ce pitoyable délabrement de notre exception culturelle dû à toute cette dépravation mercantile ? Les réponses à ces deux questions sont les clefs, par l'instinct de survie qu'elles provoquent de l'avenir culturel de nos enfants. A nous de reprendre en mains le destin culturel de notre Nation avant qu'il ne soit trop tard ; ne laissons plus ces irresponsables décider, aussi impunément de notre mort culturelle ! 17 Mai 2003 Richard Rodriguez |